C’était le 9 mai 2017, dans le cadre de la Biennale d’Art Contemporain de Venise, le vernissage de l’exposition « Medida Incerta » (du portugais, Mesure Incertaine) de l’artiste José Pedro Croft, représentant le Portugal, exposition installée dans les jardins de la « Villa Hériot » sur l’île de la Giudecca à Venise…
Nous étions invités au vernissage par notre amie, Esmeralda, partie prenante dans la logistique de l’exposition…
C’était l’occasion de faire d’une pierre deux coups ;
visiter l’exposition et découvrir la « Villa Hériot » …
Nous voici donc à la Giudecca, le long de la calle nous menant à la porte de la villa…
Nous jetons un premier regard sur les sculptures de José Pedro Croft, qui consiste en de grands panneaux de verre coloré de 8 mètres de haut par 3 mètres de large encadrée par des corniches grises, montées sur des angles uniques et différents…
Si l’on se réfère au manuel explicatif, les sculptures de José Pedro Croft établissent un dialogue avec le contexte urbain en général, avec le jardin, avec les bâtiments environnants, avec la lagune, et bla bla bla…
Elles jouent sur la construction et la déconstruction des surfaces et de l’orthogonalité…
Toujours selon les explications, elles multiplient le réel en capturant des vues à fois immédiates et distantes de l’architecture environnante, du parc et du paysage de la lagune.
Personnellement, je trouve intéressantes ces sculptures qui font parfois vitre, parfois miroir…
Mais je disais en début de ce billet, d’une pierre deux coups, car j’étais autant intéressé par la découverte de cette superbe propriété que par les sculptures elles-mêmes…
La « Villa Hériot » fut construite entre 1926 et 1929 par l’architecte-décorateur Raffaele Mainella pour la famille Hériot, propriétaire des Grands Magasins du Louvre à Paris…
L’ensemble se compose de la villa principale, plus la résidence pour les invités et la cavana, le tout dans un style néo-vénéto-byzantin… Elle date de la même époque que les villas Liberty du Lido…
Une première vue de la « Villa Hériot » sur son flanc Ouest…
Il est vrai que le miroir en son milieu déstructure le bâtiment, presque gênant pour qui est intéressé spécialement par l’architecture de ce dernier…
Voici la vue sur le flanc Est…
Malheureusement, impossible de prendre la façade principale de la villa, pas assez de recul à moins de tomber dans les eaux de la lagune…
Je peux juste shooter les arcades de l’entrée…
Mais j’ai pris ce cliché en retournant sur les lieux deux jours plus tard…
Car le jour du vernissage ces arcades étaient investies par les personnalités portugaises et vénitiennes qui se passèrent le micro les uns après les autres…
Là, c’est l’adjointe à la culture de la ville de Venise qui « cause » …
Devant le parterre des invités…
Avant que de se ruer vers le magnifique buffet où ils pourront apprécier un excellent porto « portuguese » …
Ainsi que moult fromages et cochonnailles tout autant « portuguese » …
N’oublions pas aussi la « Résidence des invités », flashée par les rayons du soleil, qui vaut également le déplacement…
À l’époque, ce devait être sympa d’être invité par la famille Hériot…
Une vue magnifique de la lagune Sud depuis l’entrée de cette résidence, comme de toute la propriété…
Depuis le bord du jardin, vue privilégiée sur la lagune à l’Ouest…
Vue privilégiée sur la lagune à l’Est…
Et l’embarcadère pour les bateaux…
Mais pénétrons dans la villa principale où un bel escalier monumental nous accueille…
Ce qui frappe de prime abord est la clarté des lieux…
Bien sûr, au-dessus de nos têtes une imposante verrière procure une luminosité sans pareil à cette majestueuse entrée, en Lorraine on appellerait cela une flamande…
L’entrée, vue du premier palier…
Le décor et le lustre vus du second palier…
Dans une des salles du rez-de-chaussée, les maquettes des sculptures de José Pedro Croft…
Un petit shoot sur la bande de copines, de gauche à droite :
Susi, Carole, Esmeralda, et Flo, ma fille…
Et le « Soriano » chouchouté depuis plusieurs jours par Esmeralda…
N’oublions pas la « cavana », du côté Ouest de la villa qui, en dialecte vénitien, veut dire garage à bateau…
Malheureusement, l’entrée d’où pénétraient les bateaux a été murée pour en faire une petite sorte de salle polyvalente…
Car il me faut vous expliquer qu’en 1947, la femme de Monsieur Hériot, après la mort de son mari, fit don du complexe de la « Villa Hériot » à la commune de Venise avec la condition qu’il soit utilisé comme une école publique…
Voilà pourquoi une partie du jardin et certaines annexes furent transformé en école élémentaire …
Ce reportage illustré aurait pu s’arrêter là, si ce n’est ma frustration ne n’avoir pu shooter la façade de cette splendide propriété…
Qu’à cela ne tienne, j’ai demandé à ma fille et mon gendre de sortir leur « Spazio Cinque », petit bateau de 5 mètres que l’on appelle aussi « la mobylette de la lagune », pour aller shooter la propriété depuis la lagune…
De gauche à droite…
La « cavana » …
La villa principale, enfin je peux la shooter de face et à loisir…
La résidence pour les invités…
Et la propriété dans son ensemble…
Plein les mirettes ! …
Ça valait le coup de la balade en bateau…
Claudio Boaretto